• Marine Le Pen met en cause l’Elysée et TF1


    Marine Le Pen, Vice-présidente exécutive du Front National

    TF1 trop proche du pouvoir ? C’est ce qu’a dénoncé Marine Le Pen lors d’une conférence de presse en Ile-de-France en parlant d’une “connivence fusionnelle” entre TF1 et l’Elysée. Selon la vice-présidente du Front National, cette situation “va beaucoup nuire à TF1″.

     

    Marine Le Pen considère également que Nicolas Sarkozy “protège un système totalement obsolète : la crise de TF1 n’est pas conjoncturelle mais structurelle, son modèle est en train de sombrer” a-t-elle ajouté.

    L’objectif du gouvernement pour Marine Le Pen: “C’est l’assèchement de l’audiovisuel public qui est visé, son asphyxie par manque de moyens. Nicolas Sarkozy table sur une baisse importante de la qualité - du fait du manque de moyens - et au delà une une chute des audiences. Lorsque le nombre de spectateurs se sera effondré le pouvoir tiendra une justification pour enterrer purement et simplement l’audiovisuel public”, a-t-elle conclu.

     

    sources :

    http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-37730863@7-58,0.html

    http://www.lepost.fr/article/2008/11/28/1339988_marine-met-cause-l-elysee-et-tf1.html


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  • Lettre ouverte de Marine LE PEN à Carl LANG

    Marine Le Pen, Vice-présidente exécutive du Front National

    Marine Le Pen, Vice-présidente exécutive du Front National

    Carl,

    J’ai bien reçu, comme l’ensemble des cadres et de la presse, ta lettre ouverte, qui se révèle être un véritable réquisitoire auquel tu me contrains de répondre.

    Ce que j’ai tu pendant des années pour préserver l’unité du mouvement, les cadres doivent maintenant le savoir, puisque tu en as décidé ainsi, en portant une série d’accusations graves et publiques au cours de plusieurs conférences de presse.

    On peut d’abord regretter que jamais tu ne les ai développées, ni même simplement exprimées dans les instances prévues à cet effet, Conseil National ou Bureau Politique, où tu viens il est vrai très épisodiquement.

    La vérité est que tu t’es totalement désintéressé du parti depuis 2005.

    A l’époque, tu n’as, semble-t-il, pas supporté ton remplacement, alors que depuis de nombreux mois, tu exprimais ta lassitude et ton désir de quitter le Secrétariat Général, ce qui était compréhensible après 11 ans à ce poste. Depuis ce jour, tu n’as plus jamais siégé au Bureau Exécutif, alors que tu es resté Vice-Président, et donc membre de droit de cette instance, jusqu’à l’automne 2007.

    Au Congrès de 2007, alors que pour la première fois de l’histoire du Front national, les adhérents ont voté directement pour élire leurs instances dirigeantes, tu as refusé de présenter ta candidature au Comité Central, refusant par là-même ton maintien au Bureau Politique dont il est issu.

    Jean-Marie Le Pen t’a pourtant nommé sur son quota personnel, ainsi que Fernand Le Rachinel, dans ces deux instances, nominations que tu aurais pu refuser. Tu t’en es bien gardé. On pouvait alors légitimement penser que tu évoquerais d’éventuels désaccords dans ces deux instances… rien !

    Tu n’as jamais rien dit, ni là, ni dans le Bureau de Campagne des Présidentielles, auquel pourtant tu participais, là encore, hélas, de manière très épisodique. Aujourd’hui, tu prends la presse, le Système qui nous combat et nos cadres à témoin, et tu déverses des critiques acerbes qui font, il faut bien le dire, le bonheur de nos adversaires. Je tiens à répondre à chacune d’entre elles.

    Tu commences ta lettre en indiquant « ce n’est une surprise pour personne de me voir engagé activement dans la bataille politique de la campagne européenne, qui est avec l’élection présidentielle et les élections législatives une bataille stratégique pour la France et les Français ».

    Eh bien si, Carl, c’est une surprise, car tu t’es désintéressé totalement de ces élections. Ainsi, et j’y reviendrai, tu as, durant la campagne présidentielle, fait le service minimum et même moins, après avoir refusé de prendre la moindre responsabilité dans celle-ci (cf. tes déclarations dans l’article du Monde du 30 août 2005, dans lequel tu indiquais te réserver pour les élections d’après).

    D’autres que toi se sont donc mis au travail, ceux que tu vilipendes aujourd’hui, tant pour diriger cette campagne que pour recueillir les signatures (mission, qui aux dires des militants, s’est révélée aussi difficile en 2007 qu’en 2002, si ce n’est plus).

    Malgré tes déclarations, « les élections d’après » ne t’ont pas vu non plus !

    Service minimum aux Législatives, tout d’abord.

    Malgré ton parachutage (toi aussi !) dans la meilleure circonscription de la région Nord- Pas de Calais, celle de Maubeuge, qui avait enregistré un score de 35,22% en 2002, tu as fait 11,6% en 2007, soit la plus grosse chute de la région.

    Quant aux cantonales et aux municipales, tu as refusé purement et simplement de t’y présenter, malgré les demandes pressantes des militants, convaincus qu’une liste à Maubeuge aurait toutes les chances d’avoir des élus.

    De la même manière, tu indiques : « ce n’est, j’imagine, une surprise pour personne que je mène cette campagne dans la circonscription du nord-ouest (…) où se trouvent toutes mes attaches familiales et personnelles ».

    Carl, tu dois la vérité aux militants ! Si tu t’es toujours présenté dans cette région, tu vis à Bruxelles et je crois savoir que tu votes à Boulogne Billancourt (Hauts de Seine). Ce n’est pas un drame, je te l’accorde….

    Car le plus grave est certainement que depuis 4 ans, tu n’as organisé aucune réunion dans « ta » région, les militants ne t’ont pas vu sur le terrain et je serais curieuse de savoir combien de conférences de presse tu as tenu pour porter la parole des électeurs du FN.

    Malgré cela, par faiblesse peut-être, il n’a jamais été question de t’écarter du combat européen dans cette région; et pourtant, Carl, sincèrement, le Front national n’a pas assez d’élus pour se permettre de faire élire des cadres qui ne vont pas sur le terrain, qui choisissent les élections qui les intéressent, abandonnent les autres et n’assument pas leur rôle d’animateur des fédérations, voire de moteur politique du mouvement.

    Tu poursuis: « c’est d’ailleurs la raison pour laquelle, j’ai, en respectant les procédures internes, officiellement sollicité l’investiture du Front National ».

    Comme je l’ai fait moi-même, Carl, avec la même légitimité:

    - Conseillère régionale du Nord-Pas de Calais de 1998 à 2004, à ta demande (le parachutage, à l’époque, ne semblait pas te poser de problèmes, s’il apportait une dynamique à ta liste…),
    - Candidate dans la 13ème circonscription du Pas de Calais en 2002, où je recueillais 24% au premier tour et 32% au second,
    - Candidate dans la 14ème circonscription du Pas de Calais en 2007, où je recueillais 41, 65% au second tour (Steeve Briois, mon suppléant, avait obtenu 32,18% en 2002),
    - Candidate aux Municipales à Hénin-Beaumont en 2007, où Steeve Briois, tête de liste, enregistrait là encore le meilleur score de France, avec 29% au premier tour et 29,5% au second.

    Ma candidature en Ile-de-France en 2004 fut donc une parenthèse liée à ma situation familiale, et plus particulièrement à la difficulté, insurmontable à l’époque, d’effectuer des allers-retours hebdomadaires avec 3 enfants en bas âges. Tu n’avais pas, il est vrai, ce genre de problème domestique, tes enfants vivant en Suède depuis de nombreuses années.

    Poursuivant, tu sembles te scandaliser que dans un entretien au journal Valeurs Actuelles, quelques semaines avant la réunion de la Commission d’Investiture, Jean-Marie Le Pen ait déclaré que je devais conduire la liste dans le grand Nord-Ouest.

    Mais Jean-Marie Le Pen n’est qu’un des membres de la Commission, même s’il la préside.

    Et il a le droit d’avoir son opinion, au même titre que Bruno Gollnisch, qui n’a pas caché qu’il soutenait pour sa part ta candidature. Je ne vois là rien de scandaleux, ni dans un sens, ni dans l’autre.

    Tu étais moins tatillon quant au fonctionnement démocratique lorsque tu as été nommé par Jean-Marie Le Pen, à 29 ans, en 1988, Secrétaire Général, alors que l’ensemble du mouvement penchait plutôt pour la nomination de Bruno Gollnisch.

    Tu parles de « mascarade », de « mépris des procédures internes », mais c’est toi qui es méprisant, à l’égard des membres de la Commission, dont certains ont combattu à tes côtés depuis des décennies.

    En dépit de l’amitié ancienne qui te lie à certains d’entre eux, ils ont, avec objectivité - et c’est tout à leur honneur – choisi, à une écrasante majorité, le candidat qui leur semble susceptible de réunir le plus grand nombre de suffrages. Ils ont aussi vivement souhaité que tu acceptes la seconde place sur la liste, ce que je t’avais proposé.

    Puisque le ticket Lang-Le Pen avait si bien marché aux régionales de 1998, il n’y avait pas de raison qu’un ticket Le Pen – Lang ne soit pas aussi performant aux Européennes de 2009.

    Alors, en désespoir de cause, tu assènes l’argument ultime, de sinistre mémoire pour nos adhérents, car utilisé ad nauseam lors de la scission de 1998 : « comment dans ces conditions ne pas parler de préférence familiale, de dérive familiale, de Front familial ? ».

    Cet argument est déshonorant et indigne de toi.

    Est-ce à dire que parce que je suis sa fille, je serai pour toujours illégitime à mener le combat politique ?

    Est-ce à dire que je n’ai donc aucune qualité, Carl ?

    Malgré la pugnacité avec laquelle je défends nos idées depuis des années, sur le terrain électoral, en sillonnant les fédérations, dans de très nombreux medias, dans le cadre enfin des responsabilités que l’on m’a confiées en interne et que je remplis loyalement, sans compter ni mon temps, ni mon énergie ?

    Est-ce à dire que tu vas clouer au pilori tous nos adhérents, tous nos cadres qui se sont engagés, très souvent et tu le sais, en famille, dans le combat politique ?

    N’est-ce pas ton cas, et celui de beaucoup de tes soutiens ?

    - le Colonel Disdier et sa fille Mélanie, tous deux successivement Conseillers régionaux,
    - monsieur et madame Butez, l’un salarié du groupe, l’autre conseiller régional du même groupe,
    - monsieur et madame Baeckeroot, tous deux Conseillers régionaux,
    - monsieur Gilles Arnaud et sa compagne, tous deux Conseillers régionaux,

    Tu le vois, Carl, sans porter de jugement, la liste est longue et non exhaustive….

    Puis, tu poses enfin la question essentielle dis-tu, la question humaine et la question politique.

    Tu assènes ici ton argument massue : « je n’ai plus aucune confiance, ni politique, ni humaine, en Marine Le Pen… ».

    Pour justifier cette perte de confiance, tu détailles : «… depuis que celle-ci a déclaré sur une radio «je me désolidarise sans ambigüités des propos de Bruno Gollnisch », au moment où celui-ci était victime d’une campagne médiatique de désinformation et de lynchage ».

    Pourquoi, Carl, te sens-tu obligé de mentir pour te justifier ?

    Es-tu à ce point désinformé ?

    Tu as, quoi qu’il en soit, la mémoire courte et je vais te la rafraîchir.

    Voici mes vraies déclarations au micro de RTL : « Mon sens de l’honneur m’interdit de participer à un lynchage ou à une chasse aux sorcières à l’égard d’un patriote convaincu (Bruno Gollnisch, ndlr). Ceci étant dit, je désapprouve sans ambigüités et sincèrement ces propos (….). Je dis que tout propos tendant évidemment à nourrir cette suspicion (celle d’antisémitisme qui pèse injustement sur le FN) ou à créer une quelconque ambigüité sur ce sujet me paraît malvenu (….) ».

    Admets que nous sommes bien loin des propos que mensongèrement tu me prêtes.

    Tu ne peux ignorer non plus que j’ai, au Bureau Politique suivant, voté la motion de soutien à Bruno. J’ai encore, il y a quelques jours, face à 70 lycéens du Lycée Balzac, dans un véritable procès de Moscou télévisé, assumé toutes les déclarations de tous les dirigeants du FN.

    En as-tu fait autant, Carl ?

    Toi qui déclarais, à ce sujet, dans Le Monde du 14 janvier 2005, « les propos de M. Le Pen (sur l’occupation, ndlr) n’engagent que monsieur Le Pen, comme ceux de M. Gollnisch n’engagent que M. Gollnisch ».

    On a déjà vu démonstration de soutien et de solidarité plus claire, n’est-ce pas ?

    Bref, es-tu franc et sincère dans ce dossier ?

    Tu évoques ensuite ma prise de distance, durant quelques semaines, à la suite des déclarations du Président en 2005, pour asséner ton jugement sans appel : « je n’ai plus confiance en ses capacités de résistance à la diabolisation, et de solidarité dans l’épreuve ».

    A l’aune de tes déclarations - ci-dessus reproduites - , c’est, tu l’admettras, à mourir de rire !

    C’est vrai, j’ai pendant quelques semaines, « séché » le Bureau Exécutif, ayant le sentiment que l’on remettait en cause au plus haut niveau la nécessaire dédiabolisation du mouvement.

    Cette dédiabolisation, je ne l’ai jamais entendue comme un affadissement de notre message, mais comme une lutte essentielle contre les accusations de « racisme », « fascisme », « nazisme », « antisémitisme » que certains portent injustement et scandaleusement contre le Front National.

    Allez, j’ai donc émis, à un cours moment, une réserve politique que j’ai exprimée non pas sur toutes les radios et télévisions - ce que tu es en train de faire - mais en prenant une période de recul.

    Tu veux nous faire croire sincèrement que cela mérite la potence ?

    C’est dérisoire ! Je trouve cela plus honorable que de prendre totalement ses distances avec toutes les instances, les fédérations, le terrain, pendant plusieurs années, simplement parce que l’on est mécontent d’avoir été remplacé, après 11 ans, au poste de Secrétaire Général !

    Probablement pas convaincu de la justesse de l’argument que tu viens de développer, tu en rajoutes un supplémentaire : « lorsque l’on prétend vouloir être candidat à la présidence de la République, il faut d’abord avoir le courage et la volonté de défendre ses mandats (en Ile de France, ndlr); ce n’est pas en abandonnant son poste, du fait d’un risque électoral potentiel, que l’on montre le chemin de l’engagement et du nécessaire combat des idées ».

    Que de principes assénés !

    Que de leçons de morale !

    Je n’aurai pas la cruauté de te rappeler que tu t’es posé moins de problèmes de conscience en 1992, lorsque tu n’as, je te cite, pas eu « le courage et la volonté de défendre (ton) mandat » de Conseiller Régional de Normandie, pour te « parachuter » (sic) aux élections régionales dans la région Nord Pas de Calais… risible, n’est-ce pas ?

    Tu évoques enfin un « risque électoral potentiel en Ile de France ».

    Voyons, Carl, le risque existe partout ! à chaque élection ! Comme nous l’ont démontré les dernières Législatives. Ce risque n’est pas plus grand aujourd’hui qu’en 2004, lorsque j’y ai bataillé aux Européennes et aux Régionales (15 élus).

    Comme je l’ai rappelé plus haut, je trouve ma candidature dans la grande région Nord-Ouest au moins aussi légitime que la tienne, compte tenu des résultats et de la dynamique que j’ai apportés au mouvement dans cette région, avec mes colistiers et militants.

    Mais, pour ma part, je n’oublie pas que nous sommes des députés Français au Parlement européen. C’est ainsi tous les Français que nous défendons et auprès desquels, quelles que soient les régions dans lesquelles nous sommes investis, nous devons défendre nos mandats.

    Revenons, puisque tu y reviens toi-même, à l’élection présidentielle.

    Là encore, les critiques pleuvent !

    J’aurais - car si j’ai bien compris j’ai tout décidé et fait toute seule, sans l’avis du candidat, sans l’avis du Bureau Politique, sans celui du Bureau Exécutif, sans l’avis du Bureau de campagne - « délepénisé Le Pen ».

    Vaste programme !

    Tu m’accordes plus de pouvoir que je n’en ai.

    La vérité est que la tonalité de la campagne de 2007 était totalement similaire à celle de 2002, que tu avais trouvée si bonne.

    La vérité est que contrairement à ce que tu affirmes, la dénonciation de l’immigration n’a probablement jamais été aussi présente que lors de cette campagne, durant laquelle, sur tous les tons et dans tous les medias, Jean-Marie Le Pen a rappelé notre exigence d’une immigration-zéro. J’ai moi-même porté ce discours de fermeté dans les innombrables medias sur lesquels je me suis exprimée.

    La vérité est que nos thèmes de campagne ont fait l’objet d’un véritable hold-up de la part de Nicolas Sarkozy, de manière aussi cynique que méthodique, et qu’ils sont bien présomptueux, les « Yaka », et les « Fokon », qui, n’ayant rien fait pendant la campagne viennent par la suite donner des leçons et trouver des solutions miracles.

    Enfin, argument ultime, tu me reproches la dalle d’Argenteuil…

    Alors que je sais que tu sais que j’ai découvert ce discours au dernier moment.

    Trop tard pour discutailler du bien fondé, de l’opportunité ou du fond de cette intervention, que tu isoles arbitrairement, au milieu de centaines d’autres. J’en fus, pour ma part, solidaire, sans discuter.

    Quant à ma déclaration - là encore, une parmi des centaines d’autres - évoquant la candidature de Jean-Marie Le Pen comme « la candidature de rassemblement du peuple français, débarrassé des spécificités religieuses, ethniques, etc », je ne comprends toujours pas ce qu’elle a de choquant, le Front national s’étant toujours présenté comme le parti qui défend les Français, quels que soient leur parcours politique, leur race, leur religion - ou leur absence de religion. Cette évidence, je te le rappelle, est inscrite dans les statuts du Front national.

    Tu termines ton courrier par une insinuation scandaleuse, en laissant entendre que le Front National t’aurait proposé de te payer pendant deux ans pour obtenir ton retrait. C’est faux !

    Le Front National, au cas où tu aurais accepté la seconde place, t’a tout naturellement proposé de te permettre d’atteindre ta retraite, dans l’hypothèse où tu ne serais pas réélu.

    Carl, tu as fait toute ta « carrière » au Front National. Je trouvais qu’il était normal, en cas d’insuccès, de ne pas te laisser sans ressources, t’obligeant ainsi à redevenir, à 52 ans, kinésithérapeute.

    Tu réussis donc le tour de force de présenter cette expression de la solidarité du mouvement envers un de ses cadres comme une basse tentative de corruption. C’est d’une profonde malhonnêteté, et là encore, c’est indigne.

    Voilà comment, Carl, tu as habillé ton départ, trouvé de fausses excuses - jusqu’à la dénaturation des faits - en te servant de moi comme d’un bouc-émissaire à ta décision de dissidence.

    La vérité est que tu as développé une hostilité personnelle et irrationnelle à mon égard depuis que je suis revenue en 2007, dans « ta » région.

    J’en veux pour preuve l’absence totale, de ta part, d’un seul message d’encouragement, ni le soir des Législatives, ni même le soir des municipales, alors que tu es le Président du groupe Front National à la région.

    Mais surtout, et c’est encore plus révélateur, l’absence totale du moindre signe d’amitié ni même de solidarité lors de l’agression à main armée dont j’ai été victime à la braderie d’Hénin-Beaumont !

    Tu vois, il n’est pas utile de tordre la vérité pour tenter d’habiller cette hostilité – dois-je parler de haine ? - de considérations politiques farfelues.

    Tu n’as donc plus, dis-tu, confiance, « ni politiquement, ni humainement » en Marine Le Pen.

    Eh bien je suis obligé de m’en féliciter, tant je constate au vu de ton entourage humain et politique, la fragilité de ton jugement.

    Tu n’as pas confiance politiquement en moi ? Tu réserves, il est vrai, ta confiance à monsieur Dubout, qui, après avoir obtenu 12% des voix au premier tour des municipales à Calais, a trahi les électeurs du Front National en retirant sa liste pour permettre l’élection du candidat UMP (qui gouverne depuis avec les socialistes), les privant ainsi de représentants, donc de défenseurs, à l’Assemblée communale.

    Tu réserves, il est vrai, ta confiance, à Dominique Slabolepszy, qui après avoir vainement tenté de monter une liste dissidente aux municipales avec l’UMP locale, fait le rêve sur son blog d’un accord avec le MPF dont tout le monde sait qu’il est une roue de secours d’une majorité UMP en train de ruiner et de dénaturer la France.

    Tu réserves, il est vrai, humainement, ta confiance aux conseillers régionaux de ton groupe, qui, violant leurs engagements sur l’honneur, ont brutalement cessé de reverser leur quote-part au Front National, dans le but évident d’asphyxier leurs propres fédérations, au moment où la trésorerie du FN traversait une période critique.

    Tu réserves, il est vrai, humainement ta confiance à Christian Baeckeroot, qui a lâchement et publiquement insulté Roger Holeindre, en ces termes indignes : « tu es une merde, un salopard, une ordure, je l’ai toujours su ».

    Tu réserves, il est vrai, humainement, ta confiance, à Fernand Le Rachinel, qui a grossièrement surfacturé le Front national (ce que l’expertise judiciaire que nous avons obtenue démontrera), au risque de le faire sombrer financièrement et d’obérer son avenir.

    Tu réserves, il est vrai, humainement, ta confiance à Philippe Bernard, ton bras droit, pourtant mis en examen pour « faux et falsifications, abus de confiance et escroquerie » au détriment du Front national, partie civile dans cette affaire. Tu es même allé jusqu’à lui réitérer ta « confiance » postérieurement à la révélation de ces faits, en lui confiant la trésorerie de l’association des élus du Nord-Pas de Calais !

    Tu réserves, il est vrai, humainement, ta confiance à ton assistant, monsieur Frédéric Butez, mis en examen dans l’affaire Bernard….

    Je continue ?

    Dans ces conditions, Carl, je me félicite que tu n’aies pas confiance en moi.

    Somme toute, le plus important à mes yeux est la confiance des adhérents du Front National, qu’ils ont exprimée en me plaçant en seconde position, derrière Bruno, au Comité Central, lors du dernier Congrès.

    Je regrette simplement que tu prennes le risque d’affaiblir notre mouvement au moment où, plus que jamais, la France a besoin de lui.

    Crois bien que j’aurais préféré garder tout cela pour moi, mais j’ai été élevée dans la famille Front National, dans l’esprit Front National où l’on m’a appris que tout ne vaut pas tout, que la vérité est supérieure au mensonge, la sincérité aux postures et la droiture à la déloyauté.

    Ce courrier n’en est que la légitime expression.

    Marine Le Pen


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  • Hénin-Beaumont : Marine Le Pen écrase Gérard Dalongeville !

    http://www.clickoblog.com/a55b27f9ad313b0c5adb11996f11bc624


    Mes chers collègues, je ne vais pas redire ce qui a déjà été expliqué par les uns et par les autres, mais je voudrais vous faire part de plusieurs observations :

    La première : j’ai transmis cet avis à un professeur de gestion de l’Université de Paris Dauphine, le Professeur Sulzer, qui est expert auprès de la Cour des Comptes pour avoir un avis.

    Le professeur Sulzer m’a parlé d’une situation désastreuse, impossible à redresser sur un seul budget comme l’affirme d’ailleurs les magistrats de la Chambre Régionale des Comptes en pages 3.

    Il faudra donc au minimum 3 à 4 années budgétaires pour simplement redresser votre propre déficit. Le deuxième en 4 ans, soit 25 millions d’euros depuis votre arrivée à la mairie. Bravo, je vous félicite. C’est un record que personne, pas même Jean-Michel Boucheron à Angoulême, n’a réussi à battre.

    Alors j’entends bien ici et là les paroles de votre groupe « regardons l’avenir », « la vie c’est merveilleux, c’est splendide. » « Ne regardons pas le passé et n’en parlons surtout pas. »

    C’est sur votre bonne foi et sur un rapport de confiance que vous demandez aujourd’hui aux membres de ce conseil municipal de vous suivre dans l’avenir financier d’Hénin-Beaumont.

    Monsieur le Maire, on ne confie pas au renard la sécurité du poulailler !

    Quant à votre programme intitulé « La baisse des impôts : une réalité » c’est une escroquerie morale !

    Je vous cite : « je propose de baisser les taux d’imposition. Parce que nous avons fait un effort important sur la baisse des charges de la ville, le plan prévu sur 3 ans a gagné un an et ainsi nous avons pu baisser les impôts à nouveau. »

    Le résultat est maintenu connu : la taxe foncière atteint un niveau record, un niveau jamais atteint à 43 points, qui fait suite à une première augmentation à 38 points relative à votre premier déficit en 2004.

    La taxe d’habitation augmente en moyenne de 150 euros, ce qui est considérable.

    Avec Sarkozy, c’est « travailler plus pour gagner plus ». Le leitmotiv de votre majorité, c’est « prélever plus pour donner moins ». En fait, comme Sarkozy vous êtes un syndic de faillite.

    Les économies que vous nous proposez vont se faire sur le dos des plus faibles. On le voit d’ailleurs en matière scolaire et parallèlement avec un cynisme inégalé, vous vous votez une augmentation de 36% de vos indemnités : pas encore aussi bien que Nicolas Sarkozy mais vous êtes sur la bonne voie. Vous allez même pouvoir faire copain-copain avec les patrons voyous de Glencore et Metaleurop. C’est par une vulgaire lettre que des employés municipaux ont été licenciés, fin de la période électorale oblige.

    Lorsque le premier avis fut rendu en juin dernier, votre seul axe de défense consistait à dire que vous n’y étiez pour rien dans cette mauvaise gestion et que le principal responsable était l’ancien maire, disparu depuis 18 ans. C’est assez minable !

    Sur 12,7 M€ de déficit, vous disiez, lors du conseil de juillet, n’en reconnaitre la « paternité » que de 2, ceux liés à la cavalerie. Les 10 autres étant de la faute de vos prédécesseurs, tous socialistes : c’est beau la solidarité !

    Cette affirmation est totalement contredite par l’avis de la CRC. La chambre indique clairement que sur les 12,7 M€ de déficit, il faut intégrer le déficit de la ZAC DU BORD DES EAUX pour un montant total de 4,4 M€, dont 2 M€ depuis 2002. Or en 2002, c’est vous qui étiez maire, pas Jacques Piette. Par ailleurs, la CRC nous apprend que sur les 2,7 M€ de déficit du budget de la ZONE INDUSTRIELLE, 1,4 M€ concerne la période postérieure à 2002.

    Pire encore : le 21 juillet dernier, au travers d’une délibération, vous avez souhaité que le conseil municipal « demande à la Chambre Régionale des Comptes une clarification sur les opérations de 4,1 M€, remontant, selon vous, aux années 80 ». Cette délibération était bien entendu une délibération en trompe l’œil qui n’avait qu’un objectif, celui de noyer le poisson et de faire croire à l’opinion publique que vous n’étiez pas au courant de ces opérations financières incorrectement comptabilisées. La réponse de la CRC, en page 3, nous donne quelques éclaircissements que vous vous êtes bien gardés de nous communiquer et qui démontrent votre mauvaise foi. Depuis le début vous êtes au courant de cette erreur de 4,1 M€. C’est ainsi que, grâce à l’avis qui est rendu aujourd’hui, nous apprenons que la CRC vous a alerté en mai 2004, en avril 2005, en avril 2006 et en avril 2007. Le Président de la CRC a d’ailleurs cette phrase accablante (page 3) en évoquant votre gestion : « faute d’avoir en temps utile assumé les charges qui lui incombaient en les finançant par des ressources appropriées, la ville a aggravé progressivement sa situation financière ». « En temps utile », cela signifie que vous auriez dû, dès 2004, prendre le taureau par les cornes et régulariser ces opérations, mais vous avez préféré pratiquer la politique de l’autruche.

    Vous saviez que vos budgets étaient insincères, vous avez pris la responsabilité de présenter de faux budgets et c’est la raison pour laquelle nous demandons audience auprès du Président de la CRC afin qu’une plainte pour FAUX ET USAGE DE FAUX soit instruite nonobstant les infractions reconnues par la CRC aux règles de la comptabilité publique. Article L313-1 et Article L313-2

    Madame Lienemann, qui n’est pas là ce soir mais dont j’ai pu lire qu’après avoir déclaré pendant la campagne qu’il fallait « retirer les finances à Gérard Dalongeville », elle a indiqué récemment que « le sujet numéro 1 n’est pas de trouver des boucs-émissaires », la Justice, elle, pourrait en décider autrement, avec notamment la venue dans les murs de l’hôtel de ville de la Brigade Financière du SRPJ de Lille !

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  • vendredi 10 octobre 2008
    Crise financière...


    Lettre en recommandé avec accusé de réception que Marine LE PEN a adressé ce jour à Monsieur Jean-Claude Marin, Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Paris


    Monsieur le Procureur de la République,

    La débâcle financière en cours ne doit troubler en rien le cours de la Justice.

    Cependant, durant ces dernières semaines, les médias, reprenant en cela les affirmations des marchés et l'aveu même de certains dirigeants économiques, ont semblé établir la perpétration par fait non prescrit, des infractions pénales suivantes, prévues et réprimées, soit par le Code Pénal, soit par le Code de Commerce, soit par le Code monétaire et financier, à savoir :


    • diffusions fausses ou trompeuses sur la situation d'un émetteur ou d'instruments financiers sur les marchés réglementés ;
    • présentation volontaire de comptes sociaux inexacts, par comptabilisation d'actifs fictifs, inexactitudes d'évaluation, insuffisance ou omission de provisions ;
    • abus de confiance et escroquerie à titre individuel ou en bandes organisées ;
    • recel et complicités dans ces divers délits ;
    • perpétration aggravée de ces infractions par des personnes dépositaires de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public ayant agi dans l'exercice de leur fonction.


    Je souhaiterais savoir si ces infractions, désormais flagrantes, ont abouti à des citations directes devant les Tribunaux correctionnels, ou ont motivé de votre part l'ouverture d'une information judiciaire contre X ou contre personnes dénommées.

    Dans la mesure où certains membres du Gouvernement se seraient rendus coupables, coauteurs ou complices de certains de ces délits précités, dont entre autres la diffusion de fausses informations relatives aux marchés réglementés, je souhaiterais également savoir si vous avez transmis, par la voie hiérarchique, vos réquisitions au Procureur général près la Cour de Cassation en vue d'une saisine de la Cour de Justice de la République.

    Dans l'attente de votre réponse, je vous prie d'agréer, Monsieur le Procureur de la République, l'expression de mes salutations distinguées.

    Marine LE PEN

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  • Marine Le Pen accuse Sarkozy d’”ultralibéralisme”.

    Marine Le Pen (FN) a déclaré ce vendredi que, de la part de Nicolas Sarkozy, c’était “bien beau aujourd’hui de venir tirer la sonnette d’alarme” sur les dérives du capitalisme, alors qu’il a été “en plein dans le mondialisme” et “l’ultralibéralisme”.

    Le “rôle” du président de la République “aurait été d’attirer l’attention des Français ou de mettre en place des régulations par l’intermédiaire de la nation pour éviter les conséquences” de la crise économique, a déclaré la vice-présidente du Front national sur Canal+, au lendemain du discours du chef de l’Etat à Toulon.

    “Or il ne l’a pas fait parce qu’il est en plein dans le mondialisme, il est en plein dans l’ultralibéralisme, il était d’accord avec cette politique alors c’est bien beau aujourd’hui de venir tirer la sonnette d’alarme, en ne nous proposant d’ailleurs que très peu de solutions”, a-t-elle ajouté.

    “Compte tenu de l’absence totale de marge de manœuvre financière, budgétaire de la France, compte tenu des 50 milliards d’euros de déficit, Nicolas Sarkozy est en train de faire une promesse qu’il n’est pas capable de tenir”, a aussi déclaré Mme Le Pen à propos de l’engagment du président de la République à protéger les Français des conséquences de la crise.


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