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Par couragemarine le 28 Août 2006 à 18:09Très brièvement quelques thèmes, mais il faut absolument lire son livre pour aller plus loin...
« A contre flots », les grandes lignes :
Enfance, Education :
Léducation est sacrée. Les parents doivent se montrer vigilants et protéger leurs enfants (sans leur cacher la réalité) contre linjustice ou les discriminations dont ils peuvent être lobjet, surtout à lécole.
Léducation nationale devrait être la gardienne de la neutralité quelle soit religieuse, politique ou sociale.
Définition de la laïcité : conception politique impliquant la séparation de la société civile et de la société religieuse, lEtat nexerçant aucun pouvoir religieux et les Eglises aucun pouvoir politiques.
Or la notion de laïcité est bafouée. A lécole, lhistoire du voile est vraiment larbre qui cache la forêt et des comportements bien plus inquiétants pour la cohésion sociale. Pourquoi ? Parce que lEtat, au lieu de rester impartial, préfère négocier la laïcité, comme si celle-ci nétait quune vulgaire marchandise, et néglige les conséquences désastreuses.
FOI / RELIGION
La foi est un itinéraire personnel, intime. LEglise doit se montrer politiquement neutre. De même, on ne fait pas allégeance à une religion mais à Dieu avec qui lon a une relation personnelle. Il ne convient pas que des autorités religieuses jaugent le « salut » dune personne à laune de convictions politiques. Il faut respecter lintimité et le vécu personnel. Car tout jugement qui vient de lextérieur est vécu comme une violence, une injustice. Seul un jugement intérieur, pudique, a une vraie valeur.
Or certains qui se prétendent croyants pratiquent « le décompte des fautes et des tares, ou de ce quils jugent comme tel plutôt que lamour du prochain » On ne peut dire à quelquun que sa foi ne vaut rien car si cette foi le fait tenir debout devant Dieu, qui peut la juger ?
SON PERE ET LA POLITIQUE
La vocation politique de Marine est liée à lattachement à son père et au sentiment dinjustice. Il est évident que son père nest pas lhomme que les médias ont présenté avec perfidie.Bien sûr, lhomme a des défauts comme tout le monde. Mais Mr Le Pen est un homme à la fois droit et bohème, exigeant et tolérant, structuré et relativiste. Et pas seulement à légard de lHistoire mais aussi à légard de sa famille et des sujets de la vie en général. Malheureusement certains politiciens mal intentionnés, par manque de finesse et surtout dhonnêteté intellectuelle lont diabolisé, lont stigmatisé. Ils lui ont fait porter le poids de leurs manquements et de leurs résultats politiques.
JUSTICE
Ainsi la relation que Marine a avec la justice émane dun sentiment dinjustice et dun désir de réparation. Elle a eu, me semble-t-il un besoin de protection quelle a cherché dans la justice ainsi que dans lamitié, car enfant, elle a souvent dû se battre seule contre lopprobre. Besoin de vérité mais aussi dautonomie. Besoin de protéger les victimes du système, y compris les immigrés ou prisonniers lorsquils subissent le déshonneur ou les mauvaises conditions de vie carcérale. Sa passion : PLAIDER. Plaider « par devoir, par principe, avec honnêteté », dit-elle. Et, en défendant les victimes de linjustice, de la discrimination, elle défend aussi son père.
Mais, même en tant quavocate, elle eût à subir la discrimination liée à sa filiation. Son nom créa des réticences quelle surmonta grâce à « sa ténacité, à son courage et à sa combativité. »
Elle finit par protéger le FN de ses turpitudes en le dotant dune structure juridique qui prit de lampleur lors du séisme mégrétiste.
LAVORTEMENT
La femme doit avoir le choix de ne pas avorter, dit Marine. Pour cela, il faut lui donner la possibilité de faire ce choix, c'est-à-dire créer les conditions économiques pour faire des enfants. La femme doit pouvoir choisir de travailler ou de ne pas travailler pour élever ses enfants. Or, ce nest pas le cas aujourdhui. La solution nest pas de supprimer la loi Veil (ce qui ne changerait rien) mais de faire des mesures incitatives.
Sauf pour raisons médicales où la survie de lenfant est menacée, lavortement est souvent dû à la peur du chômage, à la précarité, aux logements sociaux impossibles à obtenir, à la peur du lendemain. Certaines femmes se sentent donc obligées d'avorter. Elles ne sont pas libres car elles nont pas le choix.
LA GAUCHE et LA DROITE déposent le bilan
La seule « discrimination positive » doit être faite à légard des Français. Or certaines régions de France ont perdu leurs bassins industriels, des régions agricoles ont disparu. Pour les pauvres gens qui ont perdu leur travail et leur dignité il ny a pas eu de « politique de la ville » ni de « croisière de réinsertion »
La Gauche a trahi lespoir modeste de ses gens pendant des années. Elle a foulé aux pieds les grands principes de légalité sociale, de solidarité, de défense des femmes, les valeurs de la République. Lascenseur social ne fonctionne plus. En acceptant une immigration sauvage et débridée, le travail a perdu de sa valeur. La Gauche en prônant la mondialisation a confronté les Français à une concurrence déloyale qui profitent aux grands patrons. La mondialisation cest la mort des classes populaires. Les 35 heures, la retraite à 60 ans sont autant de chèque en bois que lon fait aux Français. La Gauche sest montrée complice des délocalisations qui laissent nos ouvriers sur le tapis, qui ont transformé les citoyens en de simples consommateurs. Les PME et PMI sont écrasées sous le poids de la fiscalité. La Gauche a laissé disparaître lintégrité de la nation et la nation elle-même. Les dirigeants ont rendu lhomme esclave de léconomie et sont devenus de simples auxiliaires dun système économique qui leur échappe. La droite aussi a trahi la Nation (alors quelle se présentait comme héritière de De Gaulle), impuissante à protéger les valeurs des hommes et de notre pays. Cette droite qui a laissé nos symboles, notre monnaie, notre langue tomber dans le caniveau et se plaint maintenant dune « jeunesse qui naimerait plus la France » ! Droite comme Gauche ont laissé fuir nos richesses, nos emplois et sinstaller le chômage. Tous les indicateurs sont au rouge : dette publique, déficit de lEtat, balance commerciale, chômage. Comment les Français peuvent-ils encore croire à un clivage gauche-droite et aux galéjades de leurs dirigeants ? Il faut inverser la vapeur. Redonner un espoir davenir.
SECURITE
On observe une augmentation de la violence et de la délinquance. Celle-ci est devenue amorale. LEcole ne forme plus des citoyens. En un an la violence gratuite a augmenté de 9 % aussi bien dans les grandes villes que dans les petits villages.
LA NATION et limmigration
La nation est le pivot de la politique du front national. Rien ne peut se comprendre sans lidée de nation. Tous les amalgames (accusation de racisme, de nazisme, etc) viennent dune méconnaissance du principe de nation et de nationalité qui domine le raisonnement du FN.
La nation est le cadre de base quil convient de conserver pour protéger un équilibre politique, social, culturel, etc. Cest une entité aussi importante que la famille. Tous les arguments du FN découlent de lamour de la nation.
Si ce cadre est déstabilisé alors toutes les valeurs sont renversées et la France perd sa souveraineté. Ainsi la France ne doit pas céder sa souveraineté aux technocrates de Bruxelles car ils ne la connaissent pas, ni à lultralibéralisme qui éventre nos valeurs, notre culture, notre identité, notre économie, ni aux pressions communautaristes. Or la France est en train de « vendre son droit daînesse » pour des objectifs de profits à courts termes.
De même, une immigration incontrôlée et débridée menace la nation en créant des communautés de personnes qui ne peuvent plus sassimiler à la nation française. La France manque de moyens et ce qui était valable à lépoque des « Trente glorieuses » ne lest plus aujourdhui quand la France est dans la panade économique, sociale, financière etc.
Ce nest pas être raciste mais pragmatique et raisonnable. Certains Français issus de limmigration le reconnaissent eux-mêmes. Cest aussi pour cela quil faut revoir le code de la nationalité. La nationalité française shérite ou se mérite. En aucun cas, elle se brade.
RACISME
Les racistes sont ceux qui font miroiter lEldorado aux étrangers et aux clandestins qui veulent venir sétablir en France.
Ce sont ceux qui parquent ces mêmes étrangers dans des hôtels insalubres payés par lEtat 6000 euros par mois.
Les racistes ce sont ceux qui les font travailler pour des salaires de misère.
Les racistes ce sont ceux qui prônent les quotas de couleurs au lieu de se fonder sur les compétences.
Or le FN défend le peuple français y compris les Français issus de limmigration mais, à présent, il est évident quil faut stopper limmigration car lon ne peut faire face à cet afflux quand on est exsangue et que nos compatriotes peinent déjà au quotidien.
LA NATION CONTRE LE COMMUNAUTARISME
« La nation cest pas simplement un espace géographique. Cest aussi la cohérence de son peuple, une cohérence culturelle. »
Or lidéologie du multiculturalisme cest la mort de la nation. Cest la porte ouverte au communautarisme qui divise et crée lincohérence dun peuple. Car au lieu dappuyer sur ce qui nous rassemble, le communautarisme appuie sur ce qui nous différencie et sème la division. Le communautarisme est lennemi de la citoyenneté. Le sentiment patriotique disparaît en perdant son sens. La France se retrouve morceler et ingouvernable.
Ainsi, loin de défendre lintégration, le FN préfère lassimilation des personnes issues de limmigration. La personne qui veut sinstaller en France doit « épouser » la France, ses valeurs, sa culture, ses lois, etc. Cela signifie se faire un peu violence mais cest le gage dune volonté avérée de devenir Français
Au lieu de cela, des communautés (religieuses, sexuelles, ethniques etc..) réclament un traitement particulier, comme sil pouvait exister plusieurs types de citoyens, inégaux devant la justice et la nation. Comme si un pays ne pouvait être quune simple somme dindividus épars ou une somme de communautés aux modes de vie particuliers et contradictoires. Ceci génère une déstabilisation de lunité française et une fragmentation qui lui est fatale. Une sorte de tour de Babel culturelle, linguistique, religieuse, historique etc.. Quelle illusion !!
Conclusion :
Les dirigeants français doivent, au contraire, protéger lidentité de notre pays, son histoire, sa culture, ses valeurs. La République est liée à la nation. Et la nation à lhistoire de la France.
Au lieu de cela, la nation est attaquée de toute part y compris par nos dirigeants qui encouragent un système ultralibéral à laméricaine.
La liberté, légalité et la fraternité sont des principes qui ne peuvent prospérer et qui nont de sens que dans le cadre de la nation. Dabord par la matrice de lécole laïque et républicaine, vecteur de lascenseur social qui protège des passe-droits, des privilèges dus à largent, à la naissance, aux relations. Puis par les services publics, par la protection sociale si nécessaire à nos citoyens les plus démunis. Enfin dans la sécurité, en particulier celle de nos frontières, mais aussi de nos villes, contre la violence gratuite qui laisse nos citoyens désemparés.
Notre nation est peut-être imparfaite mais elle est unique et gage de tous les espoirs.
Il y a peut-être des vérités difficiles à entendre et lon peut céder parfois à la tentation et au laxisme mais « il va nous falloir, comme le passeur deau garder les mains aux rames et continuer, à contre flots , à être porteur de ce roseau symbole despoir et de liberté, conscient quen politique, il ny a de courage, de volonté et dambition qui ne sincarnent dans la persévérance. » (Marine Le Pen).
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Par couragemarine le 16 Juillet 2006 à 14:15
La fille du président du FN préfère raconter son parcours personnel que dévoiler ses ambitions politiques. <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>
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ELLE N'ARRÊTE pas de creuser son sillon, au grand dam de ceux qui s'affligent, au FN, de la voir se projeter sans cesse sur le devant de la scène médiatique. Après s'être complètement «relookée» elle a perdu onze kilos, allégé sa coiffure, changé son maquillage voilà Marine Le Pen qui continue à modeler son image, par l'écrit cette fois. Son livre, A contre flots (1), au titre emprunté au poète Émile Verhaeren, et qui sera en librairie demain, est d'abord un plaidoyer pro domo.
On y découvre Marine, âgée de 8 ans, qui échappe miraculeusement, avec ses soeurs, ses parents et leurs voisins, à l'attentat à l'explosif qui a soufflé l'immeuble où habite sa famille. Marine qui s'installe ensuite dans l'hôtel particulier du parc de Montretout à Saint-Cloud, légué à son père par l'industriel Hubert Lambert.
Marine qui se souvient du «couple fusionnel» formé par ses parents, avant de raconter «l'année du malheur», celle où sa mère est partie sans prévenir avec un biographe de son père avant de poser dans Playboy. Marine qui prend conscience du fait qu'on n'est pas sans inconvénients, en classe où ailleurs, la fille de Jean-Marie Le Pen. Marine étudiante, Marine divorcée, qui élève ses enfants tout en travaillant, Marine qui s'engage en politique...
Un père admiré
A travers les souvenirs ainsi relatés, c'est son autoportrait et le portrait d'un père qu'elle admire que Marine Le Pen a voulu présenter. Aux antipodes des idées qu'elle reproche à leurs adversaires de répandre. «Très jeune, j'ai été frappée par le gouffre qui m'apparaissait entre l'homme décrit et l'homme que je côtoyais régulièrement», écrit-elle. Et de s'en prendre aux «caricatures», aux «purs fantasmes», qui «ont été créés autour du Front national» et «auront fait vivre grassement bien des gens aux frais du contribuable» (à propos par exemple de SOS Racisme).
Quant à elle, c'est comme une femme, certes «privilégiée» sur le plan matériel, qu'elle se présente, mais marquée, aguerrie, endurcie même, par les batailles et les drames qui ont jalonné son enfance et sa jeunesse.
Une femme qui se signale par «l'étendue de l'affection qu'elle porte à sa patrie», qui se veut attentive aux «peines des plus humbles», et qui veut se battre pour «rendre leur fierté» à ces électeurs du FN qui «aiment leur pays», mais ne sont «pas les abrutis, les archaïques, les peureux, les racistes, les angoissés de l'avenir que l'on décrit». Mais Marine Le Pen n'oublie pas de dire sa «révolte» contre les «coups de pied de vache», portés de l'intérieur même du FN.
Voilà donc un livre de combat, qui s'inscrit dans son entreprise de dédiabolisation du FN. Qu'il sorte un an avant l'élection présidentielle ne doit pas donner prétexte à de nouveaux «fantasmes» : que Marine Le Pen puisse se substituer à son père au dernier moment, pour l'élection présidentielle. Non, sauf surprise, il ne s'agit pas de cela. Mais, sûrement, de prendre date pour la suite.
(1) A contre flots, éditions Granger, 322 pages. 20 .
Source : Le Figaro.fr (avril 06)
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